Réflexions

Réflexions autour des enjeux 
de l’Information Scientifique 
et Technique (IST)

Notre blog est dédié à l’analyse et à la découverte des complexités qui sous-tendent l’Information Scientifique et Technique essentielle à la communication et au partage des résultats de la recherche et à l’innovation. Ici, nous décortiquons les sujets clés pour vous offrir une vision éclairée des réalités et des défis de l’IST.

Témoignages

Lancement de l’European Diamond Capacity Hub (EDCH)

L’édition scientifique « Diamant » (libre accès sans coût pour publier ni pour lire)  se renforce en Europe et à l’internationalLe European Diamond Capacity Hub (EDCH) et le projet Almasi ont été officiellement lancés lors d’un événement organisé à Madrid par la Fondation espagnole pour la science et la technologie (FECYT) les 14 et 15 janvier 2025.L’EDCH répond ainsi au besoin de renforcement des capacités de la communauté de l’accès libre « diamant » exprimé dans le plan d’action pour l’accès libre diamant et rejoint  également les  conclusions du Conseil de l’Union européenne (2023)  en faveur d’une « édition savante de haute qualité, transparente, ouverte, digne de confiance et équitable » , la recommandation de l’UNESCO sur la science ouverte de novembre 2021 et le Plan National d’Action pour la Science Ouverte 2.L’EDCH aura plusieurs missions qui s’articulent sur deux points :– Soutenir les centres de capacités institutionnels, nationaux et disciplinaires, les éditeurs et prestataires de services de la voie Diamant,– Fournir des ressources comme des modules de formation et des outils techniques et un appui à la coordination et à la durabilité des pratiques de l’accès ouvert Diamant. Des outils très intéressants sont déjà disponibles. Les premiers éléments de l’EDCH ont été développés dans le cadre des projets CRAFT-OA et DIAMAS, financés par la Commission européenne. L’EDCH a reçu un soutien financier initial de l’Agence nationale de la recherche (ANR) et du CNRS mais d’autres agences de financement de pays européens se sont exprimées lors de la réunion de lancement, et les établissements scientifiques ont la possibilité de participer au financement. La liste des membres « soutien » comprend pour l’instant le CNRS et l’ANR et celle des membres opérationnels le FECYT, SPARC Europ, Operas et OpenEdition. La présidence de l’EDCH est assurée par Lidia Borell-Damian de Science Europe. Les coordinateurs sont Johan Rooryck (Coalition S) et Pierre Mounier (OPERAS). Au niveau international, des centres régionaux pour le renforcement des capacités existent déjà comme Redalyc-Amelica ou AJOL. Le projet européen ALMASI (Aligning and Mutualizing Nonprofit Open Access Publishing Services Internationally) lancé également lors de la rencontre de Madrid,  vise à étudier et développer un écosystème d’édition scientifique « non for profit » de haute qualité et durable, couvrant trois régions : Afrique, Europe et Amérique latine. Le CNRS, l’IRD, et l’Université de Lorraine sont également impliqués dans Almasi.L’Unesco a lancé, en 2024 une consultation pour collecter les suggestions sur la mise en place d’une organisation globale sur la publication Diamant. Les résultats seront bientôt publiés.  Références– Aldaz, Marina Cortés. « Lancement du projet ALMASI et de l’European Diamond Capacity Hub (EDCH). » Billet. OPERAS France (blog), 16 janvier 2025. https://doi.org/10.58079/133ji.– « Public launch of the European Diamond Capacity Hub and the ALMASI Project | Plan S ». Consulté le 14 février 2025. https://www.coalition-s.org/public-launch-of-the-european-diamond-capacity-hub-and-the-almasi-project/.– CeRIS. Institut Pasteur « Lancement de l’European Diamond Capacity Hub pour promouvoir l’édition en accès ouvert diamant en Europe ». Open science : évolutions, enjeux et pratiques, 10 février 2025. https://openscience.pasteur.fr/2025/02/10/lancement-de-leuropean-diamond-capacity-hub-pour-promouvoir-ledition-en-acces-ouvert-diamant-en-europe/.– CORDIS | European Commission. « Aligning and Mutualizing Nonprofit Open Access Publishing Services Internationally (ALMASI) | ALMASI Project | Fact Sheet | HORIZON ». Consulté le 14 février 2025. https://cordis.europa.eu/project/id/101188192.

Témoignages

Création d’Alef, Alliance des éditeurs scientifiques publics français

Le 21 novembre 2024, l’Alef, Alliance des éditeurs scientifiques publics français, a été créée en réponse aux attentes des acteurs. Face aux enjeux liés au contexte de la science ouverte, du numérique et de l’IA, de nombreux défis techniques, économiques et juridiques seront à relever par les éditeurs publics scientifiques. L’Alliance est désormais un espace de co-construction de visions partagées et de solutions, pour parler d’une même voix, en France et en Europe, accompagner les mutations en cours et à venir dans ce secteur en cours d’adaptation, et promouvoir la bibliodiversité.Fondée par France Université, le MNHN et INRAE, elle sera prochainement rejointe par l’IRD et le CNRS, et regroupe déjà 59 structures éditoriales. Lieu de dialogue, l’Alliance compte travailler en collaboration et bonne articulation avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème de l’édition publique française, notamment des instances et groupes de travail métier. Eprist, qui compte un de ses membres au sein du directoire de l’Alef en la personne d’Emmanuelle Jannès-Ober (représentante d’INRAE) compte bien suivre les travaux de l’Alliance et, autant que de besoin, alimenter les réflexions de celle-ci. Eprist suivra en particulier avec grand intérêt les propositions de l’Alef sur la chaîne éditoriale de demain, les relations avec les plateformes et diffuseurs, la manière d’aborder les questions d’intégrité scientifique, le positionnement vis-à-vis de l’édition privée, et plus globalement des nouveaux services à la science dans ce contexte d’ouverture.Pour en savoir plus :https://www.ouvrirlascience.fr/creation-de-lalliance-des-editeurs-scientifiques-publics-francais-alef/https://www.ouvrirlascience.fr/prefiguration-dune-structuration-collective-des-editeurs-scientifiques-publics-engages-dans-la-science-ouverte/  NB : Pour rappel, la création de l’Alef était annoncée dans le Deuxième Plan national pour la science ouverte, et résulte de la mission de préfiguration conduite par Caroline Dandurand (INRAE et désormais directrice des éditions Quae) à la demande du MESR.Pour les abonnés à l’AEF :https://www.aefinfo.fr/depeche/724791-science-ouverte-les-editeurs-scientifiques-publics-francais-creent-l-alef-une-alliance-pour-parler-d-une-meme-voix

Analyses

Gestion et ouverture des données de la recherche

Fiche Repère EPRIST La science ouverte vise à généraliser l’accès sans entrave aux résultats d’une recherche plus collaborative, transparente, intègre et de qualité. Dans ce contexte, les organismes, politiques et financeurs se mobilisent pour que les données de la recherche soient gérées dans l’esprit FAIR en vue de leur préservation et réutilisation, et si possible partagées selon le principe « aussi ouvertes que possible, aussi fermées que nécessaire ». En savoir plus (PDF 860 Ko)

Analyses

Libre accès aux publications scientifiques

Fiche Repère EPRIST Dans le contexte des politiques nationale et européenne en faveur de la science ouverte, les agences de financements et établissements recommandent, voire imposent, la mise en accès libre (open access) des publications scientifiques issues des projets de recherche financés sur fonds publics. Deux voies complémentaires le permettent : Déposer ses publications dans une archive ouverte Publier dans une revue/plateforme en libre accès En savoir plus (PDF 997 Ko)

Analyses

Big deal ? bad deal ?

Analyse I/IST n°31 – Juin 2020 En mars 2019, l’Université d’État de Floride perd son accès à Elsevier. Faute de renouveler un accord de licence annuel à 2 millions de dollars, 6.000 chercheurs et 40.000 étudiants ne peuvent consulter les 1800 revues du premier éditeur mondial. Les articles doivent être désormais achetés à l’unité, ce qui représente environ 20-30$ pour un PDF. Elsevier met l’université en garde : l’abandon du big deal va représenter un surcoût massif, de l’ordre d’un million de dollars par an. Un an plus tard, le bilan est bien différent … En savoir plus (PDF 1 MB)

Analyses

La recherche en crise de reproductibilité ?

Analyse I/IST n°30 – Avril 2020 La plupart des recherches scientifiques sont fausses. Telle est la conclusion provocatrice d’un article célèbre de PLOS initialement publié en 2005 : « Nos simulations montrent que dans la plupart des cadres expérimentaux il est moins probable qu’une conclusion scientifique soit vraie que fausse. » (Ioannidis 2005). Cette note de synthèse documente un débat majeur de la recherche scientifique contemporaine. Au-delà de la description parfois simpliste d’une « crise générale », l’exigence nouvelle de reproductibilité amène à repenser radicalement les formes et les pratiques de publication. En savoir plus (PDF 932 ko)

Analyses

La conversation scientifique ouverte

Analyse I/IST n°29 – Mars 2020 L’évaluation ouverte ou la révision ouverte de travaux pourrait être la prochaine révolution du libre accès. Alors que le Plan S prévoit que la plupart des publications scientifiques soient librement accessibles en ligne d’ici 2021, un nouveau mouvement d’ouverture prend de l’ampleur sous le nom d’open peer review ou littéralement « évaluation par les pairs ouverte ». Il ne s’agit plus seulement d’ouvrir les productions scientifiques mais leurs coulisses : l’échange entre auteurs et évaluateurs conduisant à la publication. Même les revues les plus prestigieuses suivent de près ces évolutions En savoir plus (PDF 273 ko)

Analyses

Citations ouvertes

Les citations sont un instrument privilégié de la recherche bibliographique : le repérage des citations ultérieures d’une publication permet de reconstituer rapidement l’état d’un champ de recherche ou la réception d’une découverte ou d’une théorie scientifique. Jusqu’en 2017, ces informations étaient concentrées dans de grandes bases fermées telles que le Web of Science, Scopus (d’Elsevier) ou plus récemment Google Scholar (de Google) et collectées selon des critères opaques. En un an tout a changé : suite au lancement d’une Initiative pour les citations ouvertes (I4OC) la part des données de citation mises à disposition sous une licence libre est passée de 1% à 51% des références scientifiques disponibles sous Crossref. Ces données sont mises à disposition en totalité sur la plateforme OpenCitations et peuvent être massivement réutilisées sur d’autres projets comme Wikidata. L’ouverture des citations s’inscrit dans une nouvelle dynamique du libre accès qui s’étend désormais bien au-delà de la simple mise à disposition des écrits scientifiques pour intégrer de nouvelles formes : données, code, évaluations, métadonnées… L’enjeu n’est plus seulement de faciliter l’accès à la connaissance mais aussi de transformer radicalement les structures de publication et de dissémination de la recherche. I_IST_28-CitationsOuvertes

Stratégie Elsevier
Analyses

Synthèse sur la stratégie d’Elsevier

En février 2018 le premier éditeur scientifique mondial change de structure. RELX, la maison-mère d’Elsevier, cesse de former une entreprise bicéphale entre le Royaume-Uni et les Pays-bas cotée à Londres et Amsterdam. Comme le souligne The Economist, cette répartition a perdu sa raison d’être avec la mondialisation : « aujourd’hui peu d’entreprises sont contraintes par les frontières nationales (…) la structure duale est souvent associée avec une gouvernance opaque » Cette restructuration n’est pas qu’un enjeu de gouvernance interne mais marque une évolution profonde de la stratégie d’Elsevier : la convergence de l’édition scientifique et la gestion de données et métriques (business analytics). En savoir plus (PDF 331 Ko)

Analyses

La Commission européenne aurait décidé de créer sa propre plate-forme de publication en OA

Selon le magazine Science, lors d’une réunion restreinte de l’Open Science Policy Platform (OSPP) qui s’est tenue fin mars à Berlin, le Commissaire européen à la recherche, à la science et à l’innovation, Carlos Moedas, a indiqué que la Commission avait pris la décision de mettre en place sa propre plate-forme de publication en Gold OA qui accueillera les articles issus des recherches qu’elle finance.  Si cette décision se concrétisait, la Commission européenne suivrait la voie ouverte en novembre 2016 par le Wellcome Trust (principal soutien de la recherche biomédicale au Royaume-Uni avec 878 M€ de financement en 2016) et plus récemment la Fondation Bill & Melinda Gates. Une initiative similaire de la Commission européenne, dont le budget annuel dédié à la recherche est de 10 milliards d’euros, aurait une résonance importante et un effet d’entraînement probable sur d’autres agences de financement. En créant leur propre plate-forme de publication, les agences de financement de la recherche pourraient avoir un impact majeur sur le scénario d’un libre accès sans différé et n’exigeant pas d’APC des auteurs des publications. Les grandes entités de recherche pourraient, elles aussi, s’intéresser à ce modèle. En savoir plus (PDF : 602 Ko)

Couplage Abonnement APC
Analyses

Une étude britannique met en lumière les effets secondaires négatifs des « big deals » associant négociation des budgets d’abonnements et des budgets d’APC

Parue le 24 octobre, une étude financée par le JISC britannique, dresse un premier bilan des accords de couplage « abonnements/APC » signés par le consortium britannique avec 5 éditeurs scientifiques importants (Wiley, Taylor & Francis, Sage, Institute of Physics, Royal Society of Chemistry). Les premiers constats qui se dégagent de cette évaluation des accords couplés sont inquiétants : ce mécanisme encourage la publication en revues hybrides, ne réduit en rien les dépenses d’abonnements, ne contient que très partiellement la progression de la dépense « abonnements + APC », se révèle en pratique d’une grande complexité. Lire notre analyse (PDF – 811 Ko)

Partage Springer
Analyses

Free Access vs. Open Access : avec ShareIt, Springer Nature lance une initiative majeure de « libre » partage des articles publiés dans 2300 revues de recherche

Le groupe Springer Nature a annoncé le 17 octobre la généralisation à 2300 revues de recherche de la fonctionnalité ShareIt, expérimentée avec succès sur le portefeuille de Nature Publishing Group (NPG) depuis décembre 2014. Cette fonctionnalité permet à tout auteur publiant chez Springer Nature ou à tout abonné aux revues de cet éditeur de partager légalement et gratuitement un article avec tout autre membre de sa communauté de recherche (abonné ou non chez Springer) en diffusant un lien pérenne vers un PDF « read only » (sans possibilité d’imprimer ou de télécharger) de la version publiée de l’article. Ce lien pérenne est géré par la plate-forme ReadCube, l’outil de partage d’articles du groupe Springer Nature. L’éditeur garde ainsi une visibilité totale sur les logiques de partage entre chercheurs, puisqu’elles ne peuvent se déployer que dans cet environnement propriétaire. ShareIt concrétise pour la première fois à grande échelle les principes de partage collaboratif « légal » définis l’an dernier par STM, l’association internationale des grands éditeurs scientifiques. Michael Eisen, cofondateur de PLoS et figure tutélaire de l’Open Access dénonce une initiative qui dégrade la notion d’Open Access et vise à préserver la forte rentabilité des revues sur abonnement.  Lire notre analyse (PDF – 514 Ko)

Graphique
Analyses

Sale été pour le facteur d’impact ?

Octobre 2016 Publié comme chaque année à la mi-juin pour plus de 11 000 revues, le Journal Impact Factor (JIF) reste au cœur des argumentaires marketing des éditeurs scientifiques. On assiste pourtant cette année à un tir de barrage particulièrement nourri contre le JIF et ses usages dévoyés. La prestigieuse revue Nature a fait paraître fin juillet un éditorial au vitriol (« Time to remodel the Journal Impact Factor ») contre le JIF. Publié en août sur l’archive BioRxiv un préprint (« A simple proposal for the publication of journal citation distributions ») démontre que si l’on exclut les 15 à 20% d’articles qui génèrent les plus grands nombres de citations, des revues à facteur d’impact très différent mais appartenant à un même champ disciplinaire ont en fait des retombées similaires en matière de citations. Enfin, paru dans PLoS Biology le 6 septembre dernier un article (« Relative Citation Ratio : A New Metric That Uses Citation Rates to Measure Influence at the Article Level ») émanant d’un groupe de travail piloté par les NIH propose un nouvel indicateur bibliométrique « ouvert », le RCR, qui prétend apporter une réponse aux insuffisances de la plupart des indicateurs bibliométriques connus. Pourtant le JIF semble avoir encore de beaux jours devant lui : l’adoption large d’une nouvelle métrique est un processus très long et suppose qu’elle soit labélisée par un « tiers de confiance » à forte notoriété. Surtout, le rôle dominant de l’Impact Factor s’explique parce qu’il sert des intérêts consolidés, en particulier ceux des grands éditeurs. Mais le nœud du problème réside dans l’articulation entre processus d’évaluation de la recherche et usage des indicateurs bibliométriques En savoir plus (PDF – 705 Ko)

Analyses

Le projet de nouvelle directive « droit d’auteur » présenté par la Commission européenne prévoit une exception obligatoire au droit d’auteur en faveur du TDM scientifique

23 septembre 2016 Le 14 septembre dernier, la Commission européenne a publié son projet de directive « On copyright in the digital single-market ». Ce texte a suscité une levée de boucliers de la part des acteurs de l’économie numérique, dénonçant des dispositions jugées trop favorables aux industries culturelles. Quoi que l’on pense de ce jugement, il faut noter qu’en proposant une exception au droit d’auteur – qui serait obligatoire pour tous les Etats-membres – pour rendre juridiquement sûrs les usages du Text & Data mining à des fins de recherche scientifique publique, la Commission n’a sur ce point pas suivi les désidératas des éditeurs scientifiques. Le texte proposé par la Commission apparaît tout à fait compatible avec les dispositions récemment adoptées par le législateur français dans le cadre de la discussion du projet de loi pour une République numérique. Lire notre analyse (PDF – 739 Ko)

Analyses

Avec le brevet américain 9.430.468,Elsevier se dote d’une arme défensive pour contrer à terme les logiques de peer-reviewing ouvert

Le 30 août 2016, l’office américain des brevets (USPTO) a délivré à Elsevier le brevet N° 9.430.468 intitulé « Online peer review and method ». Le cœur du brevet (et de ses revendications) concerne le système d’examen « en cascade » qui permet, lorsqu’un article scientifique a été refusé par la revue Elsevier auquel il avait été soumis, de soumettre automatiquement cet article à d’autres revues Elsevier pertinentes. Elsevier avait déjà vu sa demande de brevet, déposée en 2012, être refusée trois fois avant que l’USPTO ne l’accepte. L’éditeur a du élaguer ses « revendications » (qui définissent exactement l’invention protégée par le brevet et donc les « droits » d’Elsevier). L’annonce de l’octroi de ce brevet a déclenché une levée de boucliers outre-Atlantique. Lire notre analyse (PDF – 699 Ko)

Analyses

SocArXiv et ChemRxiv : deux initiatives de bases de préprint de signe opposé

Dans l’actualité IST de l’été, on relèvera le lancement de deux nouvelles archives de préprint (dépôt d’articles avant peer-reviewing et éventuelle publication en revue). SocArXiv (socarxiv.org, prononcer « sosharchive ») est une base de préprint qui revendique une vocation généraliste en sciences sociales et humaines, mais est très centrée à ses débuts sur les publications en sociologie. Cette initiative « not for profit » est soutenue par le Center for Open Science et l’Université du Maryland et s’inscrit dans la perspective plus large de rénover la publication scientifique en SHS en suivant les logiques du « libre ». ChemRxiv, une archive de préprint très ambitieuse en chimie se situe à l’opposé de cette ambition : lancée par la puissante American Chemical Society qui dispose déjà d’une position dominante dans la publication en chimie, cette initiative vise à capter très tôt dans le processus de communication scientifique les bons papiers et les bons auteurs. Cette double actualité souligne le caractère stratégique des bases de préprint dans la perspective d’une rénovation des circuits de la publication scientifique. Lire notre analyse (PDF – 482 Ko)

Analyses

Elsevier rachète SSRN, premier réseau de partage de preprint dans les SHS

Elsevier a annoncé le 17 mai le rachat pour une somme non précisée du réseau social spécialisé SSRN, qui compte 2 millions d’utilisateurs et permet aux chercheurs en sciences sociales, économie le droit de poster et de partager des articles avant publication. Avec 572 000 articles en texte intégral « preprint » dans sa base, SSRN est l’une des principales archives ouvertes et collaboratives dans le domaine des SHS. lire notre analyse (PDF de 218 Ko)

Analyses

La recherche publique pourrait rapidement disposer d’un cadre juridique sûr pour porter ses développements TDM ?

Le secrétariat d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche et le secrétariat d’Etat à l’Economie numérique organisaient le 6 avril une conférence d’une demi-journée sous l’intitulé «Ouvrir la diffusion des savoirs par le numérique : quelles opportunités pour la recherche ? ». Ce débat intervenait à un moment particulier : le gouvernement, au travers d’un amendement déposé au Sénat dans le cadre de la discussion du projet de Loi pour une République numérique, avait rendu officiel le 5 avril son souhait de voir supprimer l’article 18bis voulu par l’Assemblée nationale. Cet article instituait une exception au droit d’auteur visant à sécuriser juridiquement les usages de la fouille de textes et de données (TDM : Text & Data Mining). Dans un mouvement tout à fait inattendu la Commission des lois du Sénat a rejeté le 6 avril l’amendement gouvernemental et a adopté un amendement de Mme Colette Mélot, sénatrice « Les Républicains » de Seine-et-Marne qui réécrit l’article 18bis en évitant toute référence au code de la propriété intellectuelle, mais qui en substance vise les mêmes objectifs. Le gouvernement désavoué sur cette question tant par les députés que par les sénateurs est dans une position inconfortable, que ses membres appellent à dépasser. Un cadre juridique sûr pour le TDM au sein de la recherche publique a donc toutes les chances de voir le jour dans le cadre de la version définitive de la loi pour une République numérique. Lire notre analyse (PDF – 195 Ko)

Analyses

Résultats financiers 2015 de l’édition scientifique

Cinq des 6 premiers éditeurs scientifiques mondiaux (Elsevier, Wiley, Wolters Kluwer, Thomson Reuters, Taylor & Francis, le 6ème, non coté, étant le groupe Springer-Nature qui ne publie pas de résultats) ont publié dans la seconde moitié de février leurs résultats annuels 2015. En incluant Springer-Nature, on constate que les six premiers éditeurs scientifiques mondiaux réalisent un CA cumulé de 7,5 Milliards d’Euros (en progression organique de 2,9% sur 2014) soit 38% du CA mondial de l’édition scientifique (estimé à 23 000 M€). Mais surtout ces 6 éditeurs captent 65% des profits générés globalement par l’édition scientifique, grâce à des taux de marge opérationnelle hors-norme de plus de 36% sur CA. Ce niveau de profit et cette captation (qui s’accentue au fil des ans) par seulement 6 acteurs des surplus économiques générés par l’édition scientifique mondiale pose le problème du « juste prix » de la prestation éditoriale. Mais aussi celle du rapport de force contractuel entre fournisseurs et clients des services IST. Une question dont il est urgent que s’empare la communauté scientifique (au-delà du débat sur le libre accès) en repensant ses stratégies de négociation face à ces grands éditeurs. Lire notre analyse (PDF – 620 Ko)

Analyses

Projet de loi pour une République numérique : les éditeurs vent-debout contre de nouveaux droits accordés aux chercheurs-auteurs

En bref  : Dans une tribune publiée dans Le Monde et dans un communiqué de presse le SNE (Syndicat national de l’édition, www.sne.fr) adopte un ton inutilement polémique pour dénoncer le Projet de loi pour une République numérique qui institue un nouveau droit au bénéfice des chercheurs-auteurs. En première lecture l’Assemblée nationale a le 26 janvier validé ces dispositions qui dessinent les contours d’une politique publique française de soutien au libre accès ancrée dans la Loi. (MAJ 31 mars 2016) Lire notre analyse (PDF – 295 Ko)

Analyses

La fusion annoncée de DuraSpace et Lyrasis devrait booster le développement des technologies Open Source au service des bibliothèques de recherche

En bref  : Deux organisations américaines à but non-lucratif et développant des applications pour les bibliothèques, Lyrasis et DuraSpace ont annoncé le 27 janvier leur fusion. Le principal intérêt de ce rapprochement est l’accélération probable du développement et de la pénétration des applications Open Source Fedora, DSpace et Vivo dont l’audience a vocation à s’internationaliser. Lire notre analyse (PDF – 555 Ko)

Analyses

L’assemblée nationale crée une exception au droit d’auteur en faveur du Text et Data Mining

En bref  : Le projet de loi pour une République numérique a été adopté en séance plénière dans la nuit du 26 au 27 janvier. A la surprise générale et contre l’avis du gouvernement, il créé dans son article 18 une exception au droit d’auteur de façon à rendre possible les pratiques de Text et de Data Mining des institutions publiques de recherche dans un cadre juridique sûr. Lire notre analyse (PDF – 572 Ko)

Analyses

En 2015, le nombre d’articles publiés par PLoS a chuté de 11%

En bref  : PLoS, l’organisation « not-for-profit » voit le nombre d’articles publiés dans ses titres passer de 31 509 en 2014 à 28 107, soit une chute de 11% en un an. La concurrence de nouvelles « mégarevues », dont celles des grands éditeurs, explique sans doute cette baisse de l’output éditorial de ce pionnier du Gold OA. Mais avec près de 30 M$ de réserve dans ses caisses, PLoS reste une initiative économiquement saine. Lire notre analyse (PDF – 217 Ko)

Analyses

Les grands éditeurs scientifiques réorientent leurs stratégies vers un soutien à la « Voie verte »

En bref  : STM (www.stm-assoc.org), l’association internationale des éditeurs scientifiques vient de publier sa réponse au document d’orientation « Disrupting the subscription journals’ business model for the necessary large-scale transformation to open access » diffusé par la Max-Planck Digital Library (MPDL) en avril dernier. Les éditeurs récusent le modèle de Gold Open Access généralisé proposé par la MDPL et discrètement appuient le Green Open Access à l’américaine. Lire notre analyse (PDF – 216 Ko)

Analyses

L’adoption de CHORUS par la NSF crédibilise cette solution, promue par les éditeurs, de « compliance » aux mandats de dépôt obligatoire en archive ouverte

En bref  : La NSF (National Science Foundation, www.nsf.org) vient d’annoncer avoir passé un accord avec CHORUS (Clearing House for the Open Research of the United States ; www.chorusaccess.org) une plate-forme consortiale de dépôt en archives ouvertes créée dans le cadre d’une structure « not-for-profit » par un large groupe d’éditeurs scientifiques. Lire notre analyse …

Analyses

Projet de loi Pour une république numérique

Consultation nationale Mobilisation des membres EPRIST sur l’article 9  » Accès aux travaux de la recherche financée par des fonds publics »  pour soutenir l’amendement proposé par la DIST à partir de la recommandation du Conseil Scientifique du CNRS. Afin de montrer l’importance du Text et Data Mining (TDM) comme outil de traitement de données à des fins de recherche, EPRIST a rassemblé des exemples de pratiques au sein des équipes de recherche des organismes français de recherche, Note EPRIST sur le text et data mining – octobre 2015 (PDF – 130 Ko)

Analyses

Libre accès et statut juridique de la publication scientifique – 20 octobre 2015

La consultation sur le projet de loi « pour une République numérique » renforce les positions de la communauté scientifique. En Bref : Ouverte le 26 septembre dernier, la consultation organisée par Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargé du numérique, s’est cloturée le dimanche 18 octobre. Avec 3579 contributions, les dispositions relatives à la publication scientifique sont celles qui ont suscité le débat le plus nourri. Lire notre analyse …

Analyses

ProQuest rachète Ex Libris – 10 octobre 2015

En Bref : le rachat inattendu pour 500 M$ de l’israëlien Ex Libris par la firme ProQuest crée le N°1 mondial des services logiciels de gestion et de valorisation de grands fonds documentaires. Cette acquisition met en relief une stratégie qui joue de la complémentarité entre l’agrégation de contenus (ProQuest était avant tout jusqu’ici un fournisseur de ressources documentaires) et les services logiciels d’appui au « workflow » des bibliothèques universitaires et de recherche. Lire notre analyse ….

Analyses

ORCID, la base internationale d’identifiants de chercheurs, passe le cap des 1 600 000 inscrits

En Bref : ORCID, l’organisation qui gère les métadonnées d’unification de chercheur vient de rendre accessible et librement réutilisable un répertoire de 1 700 000 chercheurs. ORCID a désormais atteint la taille critique qui devrait lui permettre de s’imposer rapidement comme le répertoire de métadonnées d’identification des chercheurs au plan mondial.Lire notre analyse …

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